samedi 24 avril 2010

France Soir écrase le Parisien

Panique générale au quotidien Le Parisien. C'est la cata ! Le branle-bas de combat. Les ventes sont en chute libre. Des chiffres alarmants, surtout pour l’édition nationale Aujourd’hui’ en France, le plus dans la tourmente. “C’est vrai qu’on accuse 20% de baisse”, avoue-t-on au siège à Saint-Ouen dans les couloirs de la rédaction où on rase les murs. Les raisons ? Évidemment la crise et la multiplicité des gratuits, mais surtout l’offensive de l'autre quotidien France Soir qui a réussi a se repositionner avec sa nouvelle formule redevenant une référence. D’ailleurs intelligemment, le nouveau propriétaire, le milliardaire russe Alexandre Pougatchev, a engagé à la tête de la rédaction Christian de Viilleneuve qui a fait les beaux jours du Parisien. Dans la foulée, celui-ci n’a pas manqué de débaucher nombres d’autres anciens collaborateurs du Parisien apportant dans leurs bagages un savoir faire qui avait réussi à monter l’ensemble des éditions départementales et nationales à près de 500.000 exemplaires chaque jour. Son remplaçant à la tête du Parisien, Thierry Borsa, avec le secrétaire général Jacques Lallain, semblent être dépassés par les événements ayant oublié les principes marketing de la ligne éditoriale lancée par Philippe Amaury, le fils du fondateur, qui avait réussi à casser l'image un peu nauséabonde que fut autrefois Le Parisien Libéré.
Mais les raisons de la chute ne sont pas uniquement rédactionnelles. Elles proviennent aussi d’un manque de respect du Parisien pour tous ceux qui l'ont fait vivre notamment les dépositaires de presse habituels. Pour tenter de vendre plus, Le Parisien a développe nombre de points de vente “sauvages “ un peu partout allant même jusqu’aux caisses des supermarchés discount comme celles de Leader Price. Résultat, les dépositaires habituels ont été court-circuités et ont une dent contre Le Parisien. Chaque matin, ils préfèrent donc mettre en avant France Soir surtout que celui-ci multiplie les campagnes de pub originales et donne nombre de PLV dynamiques pour les kiosques.
Les méventes entraînent au Parisien des coupes drastiques dans tout ce qui ne rapporte pas d’argent immédiat. Le plan social de 2009 a été remis à l’ordre du jour malgré les prommesses de Jean Hormain, le directeur génral du groupe Le Parisien, provoquant un début de mouvement du personnel jeudi 22 avril. On parle de plus d’une quarantaine de départs. En 2009, il avait été repoussé suite à deux jours de grèves. Le secteur qui perd le plus d’argent serait le site internet qui emploie plus de cinquante personnes dans une sorte de gabegie virtuelle menée par Isabelle André, entre mode et rubriques femmes insipides. Bien loin des objectifs annoncés en 2009 pour en faire un des meilleurs sites d’information.

Kävin'Ka

vendredi 19 février 2010

La poule Morandini


Si Morandini traite ses confrères Bourdin et Elkabbach de coqs, de lui on dira qu’il est une poule - c’est indéniable ! - à classer évidemment vu la forme de la tête et du bec dans la catégorie du grand tétras, ce gros gallinacé polygame qui se nourrit de conifères. Avec sa ponte quotidienne de mauvais sujets sur le PAF, la poule Morandini cacaille toute la journée sur Europe 1 gloussant ensuite sur Direct 8 avec ses poussins, les chroniqueurs Laboulaye et Artufel qui pépient poussifs n’hésitant pas à exhiber leur insuffisance nus en calendrier coquin..
C’est dans son billet d’humeur du jeudi 17 février 2010 sur Direct Soir que Jean Marc Morandini a traité de galliformes Jean-Jacques Bourdin et Jean-Pierre Elkabbach estimant qu’ils menaient un « combat de coqs sans grand intérêt ». Le conflit les opposant étant la manière et la forme que doit avoir une interview avec le président de la République.
Finalement plus bateleur que journaliste, Morandini n’a pas compris que Bourdin en refusant d’aller à l’Elysée pour interviewer Sarkozy préférant le recevoir à RMC défend une certaine moralité de la profession, loin de toute déférence, et qu’il faut saluer. La solennité de l’Elysée avec ses lambris, son protocole guindé, interfère sans aucun doute dans la manière de conduire une interview qui deviendra moins naturelle qu’en direct au micro de la station. En ne comprenant pas cela, Morandini semble avoir oublié ses cours de journalisme à Marseille. Il est vrai qu’à force de caqueter dans les soirées VIP, on devient vite une poule, si ce n’est une dinde !...

Kävin’Ka

lundi 22 décembre 2008

LA FAUSSE AMIE DE BARBARA Le Rocher, les rois du bidonnage

Prendre une vessie pour une lanterne !...
Une expression vieillotte mais qui s’applique bien aux éditions du Rocher reprises récemment par le laboratoire pharmaceutique Pierre Fabre. Si la vessie est quelque chose de creux et sans contenu, le conte à dormir debout (la lanterne) est bien cette fausse amie de Barbara qu’on a essayé de vous vendre l’année dernière.
L’histoire donne encore des maux.
Voyez donc ? Une simple fan, Catherine Le Cossec, qui a eu quelques relations privilégiées avec la chanteuses disparue voulait écrire un livre sur son idole à l’occasion de l’anniversaire des dix ans de sa mort et s’adressa au Rocher par l’entrejambe d'une relation. Son manuscrit était un tel torchon qu’on m'a demandé de le remanier. N'étant pas négre, j'ai accepté à condition de faire une oeuvre personnelle, réécrivant le tout pour donner une autre vision de la Dame en noir, flirtant avec l’ésotérisme sur une narration à la Sacha Guitry bien loin des bios traditionnelles. Un livre, dit-on, plutôt original baptisé à juste titre « Dans l’ombre de Barbara ». Et même si je suis l'auteur pratiquement du tout, il était logique de le cosigner à cinquante-cinquante avec Catherine Le Cossec. Normal
Pourtant, qu’elle ne fut pas ma surprise à la sortie de l'ouvrage de voir, qu’avec l’aval de la direction du Rocher, la promotion menée par Cédric Naimi, affirmait que l'orignalité du livre par rapport aux autres tenait au fait qu'il avait été écrit par une "amie "de Barbara.
"C'est le plus du livre" expliquait le félon free-lance avec l’aplomb du mercenaire diffusant dans tout Paris un communiqué imprimé à grands frais, avec au passage une belle faute d’orthographe sur les quelques lignes qu’il avait écrites. Certes, mon égo était froissé. Mais qu'importe !... J'étais surtout outré par le mensonge. Catherine Le Cossec n'a jamais été une amie de Barbara, mais uniquement une admiratrice, une fan avec tous les clichés du fanatisme punaisant sur tous les murs de son appartement des posters de son idole. Une vie complétement tournée sur Barbara, comme elle le raconte dans deux précédents ouvrages où elle explique sa quête folle pour approcher celle qu'elle vénére et qui, de temps en temps en coulisses, avait des mots gentils pour elle ou lui envoyait pour son anniversaire une photo dédicacée. Mais, Barbara n'a jamais invité Catherine Le Cossec chez elle, ni encore moins fait partager son intimité avec son groupe d'amis proches. Ainsi Tony Krantz qui fut l'attachée de presse de Barbara ne connaisait même pas Catherine Le Cossec...
C'est tout dire !....
Aussi ma colère explosa devant l'inqualifiable axe de promotion. C'était intolérable. Malsain. J'étais furieux contre ce mensonge. Cette façon de tromper le lecteur. Evidemment, les véritables amis de Barbara n'ont pas été dupes et ont boycoté le livre avec le mépris du juste, faisant passer le mot. Ainsi le "Spécial Barbara " de Télérama n'a consacé même pas une ligne pour signaler la sortie de l’ouvrage. " C'est un livre racoleur "déclara carrément l’AFP qui ne le cita même pas dans sa dépêche.
Devant l'énormiité de la manipulation du crapaud de la promo, j'ai évidemment protesté auprès du directeur général du Rocher, Vincent Wackeneimen, mais celui-ci n’a même pas eu la politesse de répondre, sous entendant par là que cette pratique de trahir la vérité devait être courante au Rocher.
En signant avec cette maison qui avait le prestige de la façade place Saint-Sulpice, je n'avais pas vu que le fruit était pouuri. Qu’il manquait une certaine rigueur. Il est vrai que lorsque une maison d'édition se fait racheter pas un laboratroire pharmaceutique qui flirte avec les extrèmes, cela ne sent pas bon. Surtout si elle s'installe près du périphérique, boulevard Murat dont on n'oublie pas que celui-ci fut le félon, le traitre de Napoléon en signant avec les anglais et les autrichiens. Et comme me l'a rappelé ma conscience, j'aurais dû me souvenir que c'est le Rocher qui a publié le livre odieux de Brigitte Bardot !...

Kävin'Ka

mercredi 26 novembre 2008

Jean-Luc Mélenchon : le Mors aux dents

Le trublion des socialistes, Jean-Luc Mélenchon, ne manque pas de mordant. Toutefois en le voyant l’autre soir sur un plateau télé de la TNT à l’éclairage trop économe, le baron Charles de Varine constata qu’il a vraiment une dentition affreuse. La remarque était judicieuse. Cette disgrâce est sans doute due à une mauvaise hygiène bucco dentaire comme ceux qui toute leur vie ont fumé des Gitanes maïs qu'adoraient les ouvriers du labeur. Cela m’évoqua d’ailleurs que Mélenchon fut lui-même à ses débuts correcteur d’imprimerie, mais aussi ouvrier d’entretien.
Aussi devant ce sourire vraiment peu carnassier, alors que Mélenchon racontait comment, après avoir claqué la porte du Parti socialiste, il fonde le Parti de gauche avec le camarade Marc Dolez , je n’ai pu m’empêcher de songer à ce film américain « Le mors aux dents » de Burt Kennedy qui raconte le destin quelque peu chaotique de deux cow-boys aux poches percées. C’est vrai qu’il y a chez Jean-Luc un côté Lucky-Luke redresseur de tort et solitaire. L’homme qui tire plus vite que son ombre dans une gauche en crise face aux éléphants qui se trompent doit sûrement fredonner sous sa douche « I’m a poor lonesome socialiste »…
Cela étant notons que « Le Mors aux dents » est également un film de Laurent Heneymann avec une majuscule sur mors pour souligner que c'est grâce à cette pièce de fer insérée dans la bouche du cheval que le cavalier tient les rênes. Ainsi dans ce film avec Dutronc et Piccoli, Michel Galabru campe le rôle d’un certain Charles tirant son influence du fichier qu’il détient sur les hommes politiques. Et de là à imaginer que l’un des principaux Mitterrandistes qu’est Jean-Luc Mélenchon n’a pas manqué, en quittant le Parti socialiste, d’emporter quelques dossiers compromettants, il n’y a qu’un pas.
Une manière de brider les juments folles.

Kavin’Ka

Christophe Barbier : un cerveau version Van Damme

Il y a comme cela des intervenants télévisuels qu’on regarde, non pas qu’ils soient particulièrement télégéniques, mais parce qu’ils ont la qualité de remuer le vide tout en a assénant des vérités premières. Christophe Barbier, le directeur de l’information de l’Express, fait partie du lot. Son flot de débits rime avec inepties et en l’écoutant dernièrement à « Mots croisés » sur
France 2, on songe à cette citation mémorable de Jean Claude Van Damme : « si on enlevait l’air du ciel tous les oiseaux tomberaient par terre »…
Le mimétisme entre les deux cerveaux vient peut être du fait que l’hebdomadaire appartient depuis 2006 à un groupe belge.
Cela étant ce qui choque le plus, outre le fait que le Sganarelle fatigue à parler si vite comme s’il avait peur de rater l’express des réformes, c’est ce côté toutou version « voix de son maitre» qui doit quelque peu perturber les lecteurs de l’hebdomadaire prestigieux que fut l’Express et qui a défendu tant de causes. Françoise Giroud et Jean-Jacques Servan Schreiber doivent se retourner dans leur tombe. Que reste-il du journal surtout après l’écrémage de la rédaction, juste les carpettes ou les traitres façon Jacques Attali qui a osé affirmer que les Français avaient trop de pouvoir d’achat ? D’ailleurs cette connivence avec le pouvoir est telle qu’Yves Calvi ne manque pas (avec une certaine perfidie dans le ton de la voix montrant qu’il n’est pas dupe) d’interroger Christophe Barbier chaque fois qu’il a besoin de savoir les pensées secrètes de notre Président Soleil.

Kavin’Ka

Vie privée des politiques : la dérision du silence

Triste époque ! On tricote toujours midi à quatorze heures, façon rêve belge en express, pour tenter d’expliquer qui est le père. Il faut dire que le sujet passionne les français, que ce soit l’autre jour dans un « Mots Croisés » spécial ou encore sur NRJ version gaudrioles graveleuses, sans oublier dans les diners en ville, chez le coiffeur, au bureau, au café, sur les bancs des Batignolles entre deux poussettes de nurses et deux branlettes. En effet, quand la favorite d’un élu suprême est enceinte et que celle-ci refuse de dire avec qui elle a niqué, l’imagination galope et beaucoup se demandent si le rejeton à venir n’aurait pas été conçu par le suprême lui-même, c’est humain. On ne peut pas empêcher l’esprit de supputer l’hypothèse. Et tant que la favorite ne dira pas la vérité, qu’elle ne trouvera pas un concepteur officiel, respectable, même in-vitro, cette rumeur amplifiera, sera déformée et fera fantasmer tous les citoyens. Chacun y allant de son commentaire, l’un règle de calcul à la main qui, décomptant le calendrier des pompiers, affirme que le bébé aurait été conçu après le divorce, avant la nouvelle chansonnette glamour. L’autre ajoutant avec la ferveur d’un sacristain à confesse qu’il connait bien le médecin qui a vu l’énormité du sceptre qui a besoin d’être souvent satisfait outre le fait qu’il oblige le suprème à marcher en canard.
Faculté de l'esprit humain, la raison permet de fixer sa hauteur des critères de vérité et d'erreur, et là évidemment on déraisonne carrément, mais simplement parce que nos politiques sans ménagement d’une sagesse qu’avaient leurs ainés, se jouent d’une réalité avec la complicité médiatique ravie qu’une grossesse puisse engraisser les ventes.
Et ne croyez pas que cette dérive, celle-là même de la critique d’une raison pure sans version Kant, ne concerne qu’un élu suprême et sa cour. Non dans un autre registre quand un autre élu qui a affiché son homosexualité n’a pas de petit ami officiel, les noms les plus farfelus circulent avec toujours cette même argumentation, cette même démonstration de celui qui connait : « si, si, c’est vrai !… ». Et évidemment l’imagination se met à croire qu’il a une sexualité débridée comme beaucoup d’homos avec nombre de partenaires différents et dès qu’on le voit dans les médias quelqu’un qui semble être proche, l’imagination galope encore pensant qu’ils « couchent ensemble », surtout si l’homme en question rondouillard comme un passif s’est séparé de sa compagne qu’il dénigrait en privé pour la faire échouer dans sa tentative de conquête du pouvoir.
Aussi pour éviter l’hypocrisie d’une déraison et de futurs débats d’une croisade de maux d’une société malade, il est aisé de comprendre pourquoi la raison exige auprès des hommes politiques une clarté sur leur vie privée et que celle-ci s’inscrive dans des règles facilement compréhensibles afin d’éviter que l’esprit se détourne de l’essentiel en allant jouer, lui aussi, les filles de l’air.

La petite croix de Claire Chazal

A l’occasion de la venue du pape, un petit détail n’a surement pas échappé aux téléspectateurs de TF1. Le vendredi, jour de l’arrivée en France de Benoit XVI, Claire Chazal qui faisait ainsi son "vendredi saint" personnel, arborait ce jour là une petite croix au bout d’une chaine. Une grande première pour la présentatrice vedette du week-end qui ne porte jamais de collier, jamais de fantaisie à l’antenne, sans doute pour ne pas attirer l’œil sur les petites rides de son joli cou. Mais là l’événement papal était tel, qu’elle a fait fi de sa coquetterie, affirmant avec cette petite croix que son cœur battait à l’unisson d’une religion. Curieusement, elle n’arborait pas la croix latine habituelle, celle de la passion, mais une crux quadrata, une croix façon celle de la Croix Rouge dont la combinaison des branches au carré peut tenir dans un cercle. C’est une croix symbolique qui évoque l'image de la dialectique de l’homme entre son terrestre et le céleste. Surtout, elle évoque pour celui qui la porte une volonté de passage, d’aller ailleurs, donc par la même de changement. Aussi en la mettant, Claire Chazal a-t-elle pensé qu’elle allait suivre, elle aussi, la destinée d’un Patrick Poivre d’Arvor ?
L'étincelle d’une crainte, ou l’affirmation d’une volonté, se cache parfois dans le choix d’un simple bijou et Claire Chazal en arborant ce jour là cette croix a fait preuve à la fois d’une incroyable dignité mêlée d’un soupçon d’espièglerie à n’en pas douter, pas comme ce mufle de Jean-Claude Narcy qui le lendemain, en pleine messe en direct des Invalides, s’est mis à encore aborder le sujet des prêtres pédophiles. C’était indécent. L’equus asinus de TF1 qui doit être du genre quand il est invité chez la reine Paola de Belgique à se mettre à parler de Marc Dutroux, devrait prendre des cours de savoir vivre auprès de Philippe Harrouard de France 2 dont le centre de formation et d’expression audiovisuelle serait fort à propos. Côté croix, on devrait faire une souscription pour offrir à ce Narcy celle de Saint Pierre, la croix chrétienne inversée, celle de ceux qu’on crucifiait la tête en bas afin de leur vider la cervelle des mauvaises pensées. Amen

Kävin’ Ka